À la conquête de surface supplémentaire et de lumière
L’Idée générale du projet était de réaménager des combles pour dégager un espace unique comprenant chambre et bureau. Elle consistait en la création d’une trémie pour un escalier permettant l’accès à l’étage (le bureau - partie « jour ») depuis le séjour actuel. Pour amener la lumière, deux fenêtres ont été créées dans le mur pignon, au-dessus de l’escalier. Quatre autres fenêtres, ont été posées dans des ouvertures percées sur la façade sud-ouest. Elles seront, pour des raisons de sécurité, équipées de garde-corps. Dans l’autre extrémité, l’accès existant pour mener aux combles sera équipé d’une porte coulissante. La surface des sous toitures sera isolée, une seconde volige en peuplier fera office de plafond. Les murs recevront aussi une couche d’isolation nécessaire au confort d’habitation (panneaux de chanvre/bois).
Respect de l’architecture traditionnelle charentaise : un travail de détail
La création des ouvertures respecte les proportions « à l’ancienne », leurs emplacements bien choisis, ainsi que la prescription de menuiserie à petits bois améliorera l’insertion du bâtiment dans son environnement historique, composé de bâti traditionnel rural. Un nouvel enduit à la chaux ainsi que l’utilisation de badigeon, la création d’encadrements bien visibles, la pose de volets en bois à lames inégales, renforcera cette démarche. Après ces travaux, la maison fera partie du bâti ancien rénové avec les matériaux locaux et dans le respect des règles traditionnelles de construction du Pays Nord Charente.
Analyse de l’état d’origine : comment une ancienne grange est devenue maison
Le projet concerne le réaménagement d’un bâtiment d’habitation : une ancienne grange du XIXe siècle qui a été peu à peu transformée avant de devenir définitivement une maison d’habitation dans les années 1950 (avec percement de grandes ouvertures).
Le bâtiment est parfaitement intégré dans le village. Ses proportions respectent les volumes traditionnels de l’habitat rural du Nord Charente. Tout en longueur, il est adossé aux deux bâtiments voisins. En conséquence, seuls le pignon ouest et la façade sud sont pourvus d’ouvertures. Ce pignon, ouvert sur la voie communale est percé d’une grande fenêtre, au rez-de-chaussée et d’une petite ouverture de combles. La longue façade, qui donne sur la cour intérieure est percée, elle aussi, d’une grande fenêtre au rez-de-chaussée. Le mur présente ensuite une porte d’entrée, en partie vitrée, une fenêtre et une porte-fenêtre. En hauteur, une petite fenêtre ouvre les combles. Toutes ces ouvertures sont équipées de menuiseries avec petits bois. Plus loin, à l’étage, une grande baie horizontale crée dans les années 1950 est fermée par une menuiserie métallique, à trois fenêtres coulissantes. Cette extrémité du bâtiment d’habitation jouxte une petite construction, en moellons non enduits, qui sert d’atelier et ne fait pas partie du projet. Sur la parcelle de l’autre côté de la cour, une maison « à balet » et sa dépendance ne sont pas non plus concernés par les travaux.
La maison est habitée au rez-de-chaussée (cuisine-salle à manger, séjour, sanitaires) ainsi qu’à son extrémité sud-est où une chambre, aménagée à l’étage, est accessible un escalier depuis la cuisine. La plus grande partie du niveau supérieur, au-dessus des pièces dites « du jour » est aujourd’hui constituée de combles non aménagés. À l’intérieur des combles, une charpente traditionnelle est soutenue par deux fermes et comporte une toiture à trois pans, couverte de tuiles courbes. La toiture du bâtiment n’est pas isolée.
La partie sommitale des murs sud-ouest et sud-est est soulignée par une génoise. Les murs de la maison sont en moellons enduits. Les ouvertures les plus anciennes sont encadrées de pierres de taille, les autres percées dans les années 1950 comportent un encadrement de béton couvert d’enduit. Un soubassement existe sur les pourtours des murs.